lundi 9 juin 2025

La Papaleta

Pérou : les glaces du pape pour financer des projets sociaux


L'ancien diocèse péruvien de Léon XIV finance des projets sociaux grâce à une glace papale. Cette confiserie glacée, enrobée de chocolat blanc, est inspirée du buste du pape coiffé d'une mitre, avec le signe « LÉON XIV », comme le rapporte le portail Vatican News. La vente de « Papaleta » (de « Papa » pour Pape et « Paleta » pour glace) permettra de récolter des fonds pour une salle de classe et une salle de jeux pour les enfants défavorisés de la paroisse San Juan Apóstol.

Robert Francis Prevost (69 ans), pape Léon XIV depuis le 8 mai, a été évêque de Chiclayo, dans le nord-ouest du Pérou, de 2015 à 2023. Nombre des projets sociaux qu'il avait alors fondés connaissent aujourd'hui un nouvel essor. Selon le rapport, des milliers de familles démunies du département de Lambayeque bénéficieront de cinq initiatives dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'entrepreneuriat et de l'environnement. Un accord a été conclu entre la Chambre de commerce et d'industrie de Lambayeque, le Comité de Responsabilité sociale, l'association « Voix d'aide » et plusieurs paroisses.

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samedi 31 mai 2025

Message du pape Léon XIV

 MESSAGE DU PAPE LÉON XIV

À LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE

 Je suis heureux de pouvoir m’adresser pour la première fois à vous, pasteurs de l’Église de France et, à travers vous, à tous vos fidèles alors qu’est célébré, en ce mois de mai 2025, le 100ème anniversaire de la canonisation de trois Saints que, par la grâce de Dieu, votre pays a donnés à l’Église universelle : Saint Jean Eudes (1601-1680), Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face (1873-1897). En les élevant à la gloire des autels, mon prédécesseur Pie XI souhaitait les présenter au Peuple de Dieu comme des maîtres à écouter, comme des modèles à imiter, et comme de puissants soutiens à prier et à invoquer. L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire.

Je ne retiendrai, dans ce bref Message, qu’un trait spirituel que Jean Eudes, Jean Marie Vianney et Thérèse ont en commun et présentent de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui : ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne, et ils en ont témoigné dans un admirable élan missionnaire.

Le regretté Pape François nous a laissé, un peu comme un testament, une belle Encyclique sur le Sacré-Cœur dans laquelle il affirme : « Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité » (Dilexit nos, n. 219). Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie.

Et à ce titre, nos trois Saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu. Saint Jean Eudes n’est-il pas le premier à avoir célébré le culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ; Saint Jean Marie Vianney n’est-il pas ce curé passionnément donné à son ministère qui affirmait : “Le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus” ; et enfin, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face n’est-elle pas le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder ?

Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois Saints, c’est d’abord une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne. Les Saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de Communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi, allumer dans leur cœur l’amour de Jésus et le désir de le suivre. Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs.

C’est pourquoi je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire. Dieu peut, moyennant le secours des saints qu’Il vous a donnés et que vous célébrez, renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé. Sainte Thérèse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître ? Saint Jean-Marie Vianney et Saint Jean Eudes ne sauront-ils pas parler à la conscience de nombreux jeunes de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ? Je profite de l’occasion pour remercier du fond du cœur tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection.

Chers frères Évêques, j’invoque l’intercession de Saint Jean Eudes, de Saint Jean-Marie Vianney et de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pérégrine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme. Qu’ils redonnent courage à ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscité, Lui, le Sauveur du monde.

Implorant sur la France la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption, j’accorde à chacun de vous, et à toutes les personnes confiées à vos soins pastoraux, la Bénédiction Apostolique.

Du Vatican, le 28 mai 2025

LÉON XIV

https://www.vatican.va/content/leo-xiv/fr/messages/pont-messages/2025/documents/20250528-messaggio-vescovi-francia.html


samedi 19 avril 2025

Par quel miracle, à Pâques...

«Par quel miracle, à Pâques, les églises sont-elles désormais pleines à craquer ?»

Sujet

mercredi 25 décembre 2024

Canonisation des Carmélites de Compiègne : deux Francs-Comtoises deviennent Saintes

 Canonisation des Carmélites de Compiègne : deux Francs-Comtoises deviennent Saintes
    
Le pape François vient de déclarer Saintes les 16 Carmélites de Compiègne guillotinées en pleine Terreur en 1794 à Paris. Les deux responsables de la communauté religieuse, Marie Madeleine Claudine Lidoine, prieure, et Marie-Anne Brideau, sous-prieure, étaient originaires du Doubs et du Territoire de Belfort. Le député européen Christophe Grudler, qui leur a consacré un livre en tant qu’historien, salue cette décision ”qui est une reconnaissance de leur sacrifice et un bel hommage”.

On connaît le destin tragique des carmélites de Compiègne grâce à la mémoire orale, au texte de Bernanos "Dialogues des Carmélites" et à un opéra de Poulenc. L’histoire tragique de ces religieuses a été une source d’inspiration pour de nombreux auteurs, ainsi que pour la communauté catholique, depuis leur béatification en 1906. Un premier procès en canonisation a été lancé en 1993, et le pape François a finalement décidé de les déclarer saintes quelques jours avant Noël 2024.

"Je suis personnellement très heureux de ce dénouement qui permet de rendre hommage et de mettre en lumière le sacrifice de ces carmélites, qui priaient pour la Paix et la fin des persécutions en France" commente Christophe Grudler.

Sous de fausses accusations, jamais étayées, de "complot contre-révolutionnaire", et en leur reprochant de continuer à prier en communauté, malgré la suppression des congrégations religieuses, elles sont conduites à Paris et condamnées à mort après un procès sommaire par le tristement célèbre Fouquier-Tinville. Elles sont guillotinées, en habit de religieuses, le 17 juillet 1794 sur l’actuelle place de la Nation. Le 27 juillet, Robespierre tombait et avec lui finissait la Terreur, la période la plus sanglante de la Révolution française. On estime généralement que la Terreur a fait plus de 50.000 victimes.

Deux responsables de la communauté religieuse aux racines franc-comtoises et bourguignonnes

On l’ignore souvent, mais les deux responsables de la communauté religieuse avaient des racines en Franche-Comté, et en Bourgogne.

La sous-prieure Marie-Anne Brideau - sœur Saint-Louis en religion - a été baptisée dans la nouvelle cathédrale Saint-Christophe de Belfort, le 7 décembre 1752. Son père, Philippe Brideau, était "casernier du Roi" à Belfort. Il était né à Dijon au sein d’une famille originaire de Couchey, à quelques kilomètres de là.

Moins connus sont les liens comtois de la prieure Marie Madeleine Claudine Lidoine. Son père Jean-François Lidoine est né à Montrond-le-Château le 10 août 1715. Il rejoint Paris, où il devient employé à l’Observatoire. Là il épouse en 1742 Claudine Ridoit. Le couple donne naissance à la future sainte Lidoine, le 22 septembre 1752 à Paris. Jean-François Lidoine meurt à Paris le 30 octobre 1793. Sa fille la prieure de Compiègne rend une dernière visite à sa mère à Paris en juin 1794, avant que celle-ci ne fuie la capitale pour se réfugier à Ornans (Doubs) chez une nièce de son mari. Elle y meurt en 1801 à 85 ans.

Fait important en Franche-Comté, sans lequel l’histoire des Saintes Carmélites de Compiègne n’aurait pas été connue : dans sa fuite à Ornans, Claudine Ridoit était accompagnée d’une carmélite de Compiègne, Marie de l’Incarnation. "Cette dernière reste quelques jours à Ornans, chez Louise Lidoine, épouse Vertel, puis tente de franchir la frontière suisse, mais sans succès. Cachée dans les bois du massif jurassien, elle avoue avoir été obligée de se nourrir d’herbe pour survivre. Elle apprend la mort de ses sœurs alors qu’elle se trouve dans une auberge à Besançon", écrit Christophe Grudler, dans son livre Une carmélite à l’échafaud.

On la retrouve en 1795 à Compiègne, où elle rassemble tous les objets et écrits des martyres. Puis elle rejoint en 1823 le Carmel de Sens (Yonne), où elle écrit la vie de ses sœurs de Compiègne guillotinées sous la Terreur. Ses textes seront utilisés notamment pour le procès en canonisation.

Le diocèse de Besançon compte donc désormais une sainte de plus avec la prieure Lidoine. Quant au diocèse de Belfort-Montbeliard, il compte désormais sa première sainte avec la sous-prieure Brideau.

Communiqué de Christophe Grudler

source : https://www.macommune.info/canonisation-des-carmelites-de-compiegne-deux-francs-comtoises-deviennent-saintes/


vendredi 8 novembre 2024