samedi 31 décembre 2022

31 décembre 2022 - Benoît XVI s'est éteint



Benoît XVI

Né en 1927, fils de gendarme, dans une famille simple et très catholique de Bavière, Joseph Ratzinger a été une figure majeure de l’Eglise. Ordonné prêtre avec son frère Georg en 1951, il devient docteur en théologie deux ans plus tard et, en 1957, il est autorisé à enseigner la théologie dogmatique. Il est professeur à Freising, Bonn, Münster, Tübingen et enfin Regensburg. Très jeune et déjà théologien estimé, Joseph Ratzinger avait suivi de près le Concile Vatican II en tant qu’expert du cardinal Frings de Cologne, proche de l’aile réformiste.

En 1977, à 50 ans, Paul VI le nomme archevêque de Munich et le crée cardinal quelques semaines plus tard. Jean-Paul II lui a confié en novembre 1981 la direction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. C’est le début d’une collaboration étroite entre le pape polonais et le théologien bavarois, destinée à ne se dissoudre qu’avec la mort de Karol Wojtyla, qui a refusé jusqu’au bout la démission de Ratzinger. C’est au cours de ces années que l’ancien Saint-Office met les points sur les «i» dans de nombreux domaines: il freine la théologie de la libération, qui utilise l’analyse marxiste, et prend position face à l’émergence de problèmes éthiques majeurs. L’œuvre la plus importante est certainement le nouveau Catéchisme de l’Église catholique, un travail qui a duré six ans et qui a vu le jour en 1992.

Après la mort de Jean Paul II, le conclave de 2005 a appelé pour lui succéder en moins de 24 heures un homme déjà âgé – 78 ans – universellement estimé et respecté, même par ses adversaires. Depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, Benoît XVI se présente comme «un humble ouvrier dans la vigne du Seigneur».

Il consacre sa première encyclique Deus caritas est, à l’amour de Dieu. «Au début de la vie chrétienne, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne». Il trouve également le temps d’écrire un livre sur Jésus de Nazareth, un ouvrage unique publié en trois tomes.

Spe salvi, « Sauvés par l’espérance » est sa deuxième encyclique, publiée le 30 novembre 2007.

Signée le 29 juin 2009, fête de Saint Pierre et Saint Paul, l’encyclique Caritas in veritate (« La charité dans la vérité ») reprend les sujets sociaux de la Populorum Progressio (écrite par Paul VI en 1967). Cette 3ème encyclique du pape Benoît XVI entend développer certains aspects du développement durable dans le respect de la dignité de l’homme.

Parmi les décisions qui ont marqué son pontificat, citons le Motu proprio reconnaissant que le missel romain de 1962 n’a jamais été interdit, l’institution d’un Ordinariat pour permettre aux communautés anglicanes de revenir à la communion avec Rome, la révocation de l’excommunication des quatre évêques ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre.

Lors de son dernier voyage en Allemagne en septembre 2011, il appelle l’Église à être moins mondaine:

«Les exemples historiques montrent que le témoignage missionnaire d’une Église “démondanisée” émerge plus clairement. Libérée des charges et des privilèges matériels et politiques, l’Église peut mieux se consacrer, et de manière vraiment chrétienne, au monde entier. Elle peut être réellement ouverte au monde… ».

Le 8 janvier 2022 il écrivait :

    « Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur reste joyeux parce que je crois fermement que le Seigneur n’est pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat. À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie et me permet de traverser avec confiance la porte obscure de la mort. À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse : il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit : “Ne crains pas ! C’est moi…” »

source: le Salon Beige 

 
Seigneur, souviens-toi de ton serviteur le pape Benoît XVI
qui nous a précédés, marqué du signe de la foi, et qui dort dans la paix. 
Nous implorons pour lui ta bonté : 
qu’il demeure dans la joie, la lumière et la paix.